Le projet "Expressions numériques" est initié, depuis deux ans, par le pôle Pédagogique Educatif et Pastoral de la Direction diocésaine. Cette seconde édition du festival de courts métrages a rencontré un vif succès.
De la maternelle au lycée, 2 034 jeunes des établissements de l’Enseignement Catholique de Loire-Atlantique ont exploré le thème "Bizarre, Biz’Art". 86 projets de 42 établissements ont ainsi été déposés.
La pluralité et la qualité des courts métrages ont prouvé que le thème « Bizarre Biz’Art » a rejoint les élèves quel que soit leur âge. Cette notion ouvre l’imaginaire sur le merveilleux, le fantastique, mais questionne aussi la notion d'altérité, de différence. Si l’art est bizarre, la vie l'est tout autant et les réalisations, des plus petits comme des plus grands, ont su étonner par leur pertinence. Finalement, il ressort qu’on est toujours le « bizarre » de quelqu’un...
Au cours de l'année écoulée, les élèves, avec l’aide des enseignant(e)s, ont réfléchi et choisi une entrée qui correspond à leur âge et leur niveau de questionnement, en lien avec les programmes. Les retours et témoignages des équipes ont fait apparaître que la réflexion menée avec les élèves a aussi entraîné un questionnement dans les familles :
« Avec ce projet, tout a été bizarre cette année à l’école ! On s’est mis à regarder chaque chose autrement. Finalement, dans la vie tout est bizarre… ! »
L’aventure artistique est donc complète. Les élèves se sont questionnés, à l’école et avec les familles, puis ont écrit et réalisé des courts-métrages en classe, avec l’aide d’artistes et de professionnels parfois, puis se sont positionnés comme jury.
Chaque établissement a participé au jury en faisant voter les élèves, à partir d’une grille de critères argumentaires. Ce dernier volet du projet a poussé la réflexion encore plus loin pour les élèves. Ils ont regardé les courts-métrages des autres classes, ont confronté leur approche pour la mettre en perspective avec d’autres.
Ces votes ont été complétés par ceux d’un jury composé de membres de la Direction diocésaine 44. Le jury a attribué un prix par cycle ainsi qu'un "Biz'Art d'or" récompensant le coup de coeur du jury et des établissements, toutes catégories confondues.
Particularité cette année : la remise des prix a eu lieu au cinéma Bonne Garde à Nantes, le 31 mai dernier. Les élèves ont été sensibles au fait que les courts-métrages lauréats soient projetés dans un vrai cinéma, avec le décor et la magie qui l’accompagnent.
Ecole du Sacré Coeur, La Baule Escoublac, classe de PS/MS/GS
« Qu’est ce qui est bizarre, et qu’est ce qui n’est pas bizarre ? les élèves de maternelle s’interrogent, et font dialoguer les parties d’un drôle de corps : des pieds autonomes, des ventres qui parlent, des yeux renversants ! Le bizarre, c’est ce qui n’est pas comme moi ? »
Ecole du Sacré Coeur, Nantes, classe de MS/GS
« Un étrange animal déambule sur un théâtre d’ombres chinoises : il s’agit d’un poulisson, un mélange de poule et de hérisson. Poulisson veut sortir du poulailler, découvrir le monde. En chemin il croise la route du loup… »
Ecole Saint Pierre, Bouguenais, classe de CE2
« Trois élèves imaginent un scénario, émettant des hypothèses pour construire un scénario. Une petite fille joue avec une boîte à musique, dans la cour de l’école, tous les autres trouvent bizarre : elle rêve tout le temps. Ils s’en prennent à elle, elle s’enfuie et se cache. Dans sa cachette, un tas d’autre « bizarres » se cachent aussi. Ils s’aperçoivent que beaucoup de stars ou de scientifiques ont d’abord été considéré comme « bizarres » par leurs pairs. Pire : « Chelous ! »
Ecole Saint Jean-Baptiste, Sautron, classe de CM2
« Une petite fille s’endort sur sa table en classe. Elle fait un rêve étrange : une nouvelle élève est accueillie dans la classe, une enfant étrange qui modifie l’environnement. La petite rêveuse prend peur peu à peu et se réveille en sursaut. On frappe à la porte : une nouvelle élève se présente pour intégrer la classe… Serait-ce… ? »
Collège Saint Jean Baptiste, Guérande, classe de 4ème D
« De l’eau qui parle, c’est bizarre. Cette eau là nous révèle des choses encore plus bizarres : la façon dont les robinets restent ouverts une fois qu’on s’est servi, des batailles d’eau qui font bien rire, mais bien souffrir aussi nos réserves d’eau, les produits dangereux qui s’écoulent dans les lavabos… L’eau est précieuse, elle nous le rappelle avec sa voix toute jeune, mais si vielle de toutes les menaces qu’elle porte en permanence… »
Lycée Saint Joseph, Machecoul, classe de 2nde Arts Visuels
« Un bonhomme ampoule est relié à une prise pour s’alimenter. Le fil le retient, tête d’ampoule cherche à s’en éloigner, à gagner sa liberté. Il tire sur le fil électrique, tire encore, tire encore… Devinez ce qui arriva ? »